Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

Archive for the 'Sentiments' Category

Dans la nuit (à l’hôtel)

Hum. Peut-être que c’est la nuit qui me rend mélancolique, en tout cas, ce soir, je réalise que les quatre personnes (hors famille) qui « comptent le plus » pour moi ne sont pas dans la même ville / pays que moi.

Vous savez, ces personnes qu’on peut appeler à 4h du mat’, celles qui vous écoutent et sont là pour vous quoi qu’il arrive. Ces personnes qu’on a envie de pouvoir voir, potentiellement, n’importe quand, juste parce que c’est agréable, simple, drôle, etc.

Alors voilà, juste un petit post inutile pour dire que mes rocs me manquent…

Peu après :

La semaine dernière j’avais prévu d’écrire un post sur mon « nouveau » (depuis début décembre) travail, mais il y avait un bug d’internet à l’hôtel. Et croyez-moi, vendredi dernier il y avait de la matière parce que c’était la folie à l’hôtel.
J’ai par exemple pu avoir une conversation complètement surréaliste en « espagnol » où je tentais d’expliquer en plusieurs langues, que, justement, je ne parlais pas bien l’espagnol, et que de toute façon le « chico » de mon interlocutrice était parti depuis belle lurette en vadrouille dans Paris. J’ai aussi pu me faire engueuler en trois langues (anglais, français, allemand), et découvrir que se faire crier dessus en allemand, c’est assez traumatisant.

Mais bref, maintenant toutes ces petites anecdotes me paraissent beaucoup moins drôles à raconter (et puis il y en aura d’autres), mais quand même, la vie de réceptionniste de nuit est assez, euh, surprenante parfois.

Cela amène par exemple à dire que « oui madame, je suis sûr que votre mari à quitté l’hôtel il y a deux jours » tout en regardant le cahier de réservation et en constatant en silence que dans la chambre en question, ils étaient deux… Cela amène aussi à savoir que « comptabilité auxiliaire » veut souvent dire prostitution, ou à développer tout un tas de relations superficielles mais amusantes avec « les gens de la nuit » (boulangers, taxis, livreurs en tout genre).

Enfin bon, si je voulais parler de mon travail c’était surtout pour vous raconter comment tout le « j’ai pas les bons papiers » s’est passé.

Cela dit, je m’excuse d’avance, j’ai été pris au premier taf pour lequel j’ai postulé (avec un CV au nom de Samuel B.), et malgré ma crainte, je suis tombé sur des employeurs qui, en plus d’être très cools, sont aussi super ouverts.

En gros, ma scène de coming-out ça a donné ça :

– Moi : Oui donc je viens déposer mes documents (photocopies de pièce d’identité et carte vitale) pour le contrat. Mais euh… en fait, euh, je voulais vous voir en personne parce que, hum.
– Elle (amusée) : Vous êtes hors la loi c’est ça ?
– Moi : Mh, euh, nan mais, enfin, oui on peut dire que si parce que, mh, mes papiers ne correspondent pas tout à fait à ma personne…
À ce moment-là, je lui ai tendu les documents en lui disant que j’étais trans. Et là… ben, « rien ».
– Elle (toujours amusée) : Ahh, ok. En fait, votre vrai prénom c’est V. C’est marrant. Mais vous savez Samuel, dans la communauté asiatique il y a plein de transsexuels.

S’en est suivie une conversation assez surréaliste où elle m’a parlé de sa tante trans qui avait beaucoup galéré pour avoir ses nouveaux papiers, etc.

Bref, non seulement j’ai été pris au premier travail pour lequel j’ai postulé (m’évitant ainsi de multiplier les entretiens d’embauche ou le « poids » du « mensonge », un peu gênant, surtout quand on parle de responsabilité, d’honnêteté, etc) mais en plus, je suis tombé sur des employeurs transfriendly !

Donc voilà, tout se passe bien, aucun de mes collègues n’est au courant, mes chèques de salaire sont mis dans une enveloppe au nom de Samuel, et dès que j’aurai mes nouveaux papiers, ils feront les modifications nécessaires.

Ah oui. Aussi. J’y pense parce que là mon ventre me torture à nouveau… Cette semaine j’ai été verni. Cette douleur sourde et perfide est revenu chaque jour, pour plusieurs heures à chaque fois.

Enfin bref, j’ai failli poster plusieurs fois cette semaine pour me plaindre et geindre sans la moindre dignité, mais finalement je me suis retenu.

Sauf que, la nuit dernière, j’ai rêvé que j’avais mes règles. Je sais pas du tout « qui » j’étais dans le rêve, je me souviens pas non plus du contexte, en tout cas, le fait d’avoir mes règles ne m’étonnait pas plus que ça. Mais ça m’agaçait énormément et c’était très sanglant.

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Dr G.

Hier j’avais rendez-vous avec le Dr G. d’Asnières, que je ne voulais pas voir à la base parce qu’il ne s’embête vraiment pas niveau thune (1800 euros + les frais de la clinique en tout pour l’opération) et parce que j’aurais préféré pouvoir ajouter un nom chirurgien à la (maigre) liste dont on dispose déjà.

Mais bon, j’en peux plus « d’attendre » cette opé et j’ai vraiment hâte d’avoir de nouveau papier. Et puis je ne peux pas m’amuser à enchaîner les consultations qui durent dix minutes et me font perdre 50 ou 80 euros, pour rien… C’est coûteux, frustrant, déprimant, etc.

De plus, depuis un bon mois j’ai des douleurs dans le bas ventre qui sont comme quand j’avais mes règles. Outre le fait que c’est bizarre comme douleur parce que c’est une sensation que je n’avais eu depuis février dernier, je n’aime pas tellement savoir qu’il se passe des trucs là dedans, même si c’est minime.

Bref. Donc. Asnières.

Je me suis tout de suite senti à l’aise dans cette clinique où les gens étaient tous incroyablement souriants et gentils. J’ai eu un très un bon contact avec l’assistante du Dr G. et bien sûr avec le Dr G. lui-même. D’allure plutôt austère, c’est un homme vraiment gentil qui opère les trans parce que « c’est une opération légale, qu’il n’y a pas de raison de ne pas faire » et pour qui « la rencontre avec la personne prime » (sur les formalité de paperasserie ou la frileuse « éthique » de certains collègues).

Il m’a donc tout bien expliqué et j’ai ainsi pu mieux saisir certains éléments de l’opération (parfois un peu gore quand même). J’ai par exemple enfin compris par où il retirait l’organe (« par voix naturelle ») et, surtout, j’ai appris la vraie taille d’un utérus : c’est tout petit en fait !

Je suis donc vraiment ravi de cette rencontre avec le Dr G. et son équipe avec qui j’ai eu un excellent feeling.

Et puis, le meilleur pour la fin, avec sa technique on rentre le mardi matin, on se fait opérer l’après-midi et, pouf, le jeudi matin on peut sortir en marchant (sans sonde urinaire ni rien), tout seul comme un grand. (Enfin, s’il n’y a pas de complications…).

D’ailleurs c’est marrant, ça va être bizarre d’aller tout seul à la clinique comme ça, un matin, pour me faire enlever un organe… !

Et donc je me fais opérer le 10 février (j’ai failli choisir la date du 24 mais je me suis dis que le fétichisme chiffresque avait ses limites quand même, j’ai hâte d’être débarrassé).

Voilà, voilà pour les nouvelles.

Ps : Zut j’ai complètement zappé de faire une petite photo de la clinique, comme je l’avais fait précédemment. Je ferai ça quand j’y retournerai pour voir l’anesthésiste (le 2 février).

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Davidesque

J’ai vraiment bien fait de reprendre mon blog ! Outre le fait qu’écrire me fait parfois prendre conscience de certaines choses, cela permet aussi de les rendre réelles, au quotidien. Comme si, une fois le billet publié, je ne pouvais plus ignorer la question sans culpabilité.

Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui je suis tout courbaturé parce que j’ai repris la muscu hier matin. Nan parce que bon, au risque de paraître girly, c’est quand même bientôt mon premier été en maillot de bain quoi, va falloir assurer !
Plus sérieusement, je suis assez curieux de voir mon torse un peu plus musclé. Et puis, comme je le disais, le déplacement des graisses fait son petit chemin, alors autant aider la T à faire son boulot plus vite.

Du coup j’ai fait une photo Davidesque qui servira de référent dans quelques mois.

Et puis je suis content parce que j’avais essayé de faire quelques pompes il y a une quinzaine de jours et mes cicatrices tiraient encore un peu.

Là, niet, pompes, tractions, aucune douleur ! Au contraire : de nouvelles sensations musculaires et corporelles, la peau de mon torse étant plus souple qu’il y a quelques mois.

Cela dit, puisque j’en suis à faire un point sur mon torse, je crois que je ne suis pas très verni. Ca ne tire plus ni rien mais une petite pression sur la partie haute du torse me fait encore mal et je sens encore « l’effet plaque » lié au fait que la peau n’a pas encore retrouvé toute son élasticité.

Enfin, de toute façon mon élan sportif risque d’être un peu cours parce que je vais me faire opérer très bientôt (post à venir dans la journée), mais c’est pas grave, au moins ça remet la machine en marche !

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L’être et le néon

Oui donc. Tout à l’heure je voulais vous parler de ce qui me travaille en ce moment. Il y a mille façons de vivre une transition et je ne sais pas si le phénomène que je m’apprête à tenter de décortiquer est propre au fait d’être trans ou propre à moi.

Déjà, par ce premier questionnement on voit bien le paradoxe. Le fait d’utiliser la complexe dichotomie moi / trans implique toute une série de questions supplémentaires…

Mais bref. Avant de me lancer le sujet je voudrais juste préciser que jusqu’à présent j’ai toujours agi dans la vie grâce à des déclics instinctifs qui ont pu se faire parfois du jour au lendemain, d’une minute à l’autre. Je ne parle pas de prises de décisions (qui tiennent un temps dans certain cas mais ne font pas le point à la résistance de l’être lorsqu’il s’agit de quelque chose d’important) mais bien de déclic. Ce moment où, soudainement, la chose devient possible alors que la veille on ne voyait qu’un mur devant soit.
L’idée que j’essaie d’exprimer là c’est que je crois que, bizarrement, j’obéis plus à l’instinct qu’à autre chose. Et je ne peux passer les étapes qu’une fois un certain processus de maturation (dont je ne contrôle pas la fin) est effectué.

Ces temps-ci, je réalise qu’avec la transition s’achève des années de rêve / idéalisation / fantasme sur mon moi à venir.

Et le choc est assez brutal.

Comme je le disais, parce qu’il est difficile de savoir quelle part de ses comportements vient du fait qu’on est trans, et quelle part vient du fait qu’on est soit. Mais on est, on se construit, etc, aussi parce qu’on est trans. En gros, c’est un beau foutoir et le serpent se mord la queue ! L’oeuf ou la poule, tout ça…

Alors vous me direz que ça ne sert à rien de chercher à savoir qui on est vraiment ou de faire la part des choses vu que ça ne change rien, ou presque.

Mais si je me pose aujourd’hui la question c’est parce que je dois aujourd’hui accepter l’idée que certaines choses ne changeront pas, en tout cas pas parce que je suis désormais dans le bon corps. Si elle changent, ce sera parce que ce sera mon choix, puis un effort.

Prenons un exemple très concret : le corps. Ce corps d’homme, ce torse par exemple, lorsqu’il était rêvé il était forcément parfait. Et maintenant je vois bien que si je ne fais pas de sport il ne va pas se muscler tout seul (bon, pour l’instant j’ai l’excuse de l’hysté à venir : ça sert à rien de se remettre à courir pour arrêter dans trois semaines hein !).
Cela dit, ô joie, je vis en ce moment un phénomène génial : j’ai pris du poids (oui bon, les fêtes, toussa) mais j’ai perdu des hanches de façon visible par moi, et ça, c’est vraiment un grand bonheur !).

Bon allez, c’est tout pour aujourd’hui, je pense que de toute façon je reviendrais sur cet atterrissage « post-transition » (dans le sens, ces pendants lesquels chaque jour quelque chose est nouveau) et ce rapport nouveau avec mon identité « réelle » (et non plus fantasmée) bien assez tôt. D’autant plus que c’est le grand sujet de travail en ce moment avec mon psy…

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Et si on arrêtait la procrastination ?

Bon. Ca fait maintenant un long moment que je n’ai pas écrit. Au début, je remettais à plus tard les petits post qui me venaient à l’esprit parce que je me disais qu’il fallait d’abord que je rattrape mon retard et fasse le point sur ce qui s’était passé entre temps. Et puis voilà, le temps est passé et je n’ai pas posté…

Pourtant il s’en est passé des choses : mes premiers « coming-out inversés » (dire que je suis trans à quelqu’un qui pense que je suis bio), différents rendez-vous avec des chirurgiens pour l’hysté, de nombreuses scènes d’explications de mes papiers (les chèques bon sang, les chèques !) parfois fort cocasses, etc. Je ne vais pas revenir dessus, enfin, pas maintenant en tout cas, parce que je ne me souviens plus aussi bien des évènements et que ça n’a plus beaucoup d’importance aujourd’hui.

Cela dit, dans la série des moments marrants, la semaine dernière, alors que j’allais chercher mes ampoules de testo du mois, la pharmacienne m’a demandé, au moment du paiement, quel était mon prénom (il n’y a que mon initiale sur l’ordonnance). Elle ne savait visiblement pas trop comment me demander, et, tout en tentant de formuler sa question, a commencé à incliner son écran d’ordinateur vers moi (pour me permettre de voir les prénoms des gens qui ont le même nom de famille que moi) en disant, hésitante « ‘c’est David c’est ça… euh…. votre prénom je veux dire ? ».

Ceux qui ont suivit mes aventures précédentes pourront comprendre pourquoi cela m’a tant interpellé…

Après un bref instant de blocage pendant lequel j’ai eu un instant de doute (« pourquoi est-ce qu’elle m’appelle David ?? »), j’ai vu qu’un David B. s’affichait sur l’ordinateur. Je suis donc revenu à mes esprits et je lui ai expliqué tout le schmilblick. (C’est drôle quand même, parce qu’il n’y avait dans l’ordi que trois autres personnes avec même nom de famille, et qu’elle avait déjà le V. sous les yeux.)

Donc voilà, je n’ai jamais vraiment eu d’épisode de « crise du prénom » (phénomène répandu chez les trans) mais pendant ces quelques fractions de seconde, j’ai eu l’impression d’être en bug. C’était assez bizarre, je me suis vraiment demandé « comment elle pouvait savoir »…
Et puis ça me fait rire de me dire que si je m’étais décidé pour le prénom David, j’aurai eu un homonyme à deux pas de chez moi !

Zut, j’ai déjà pas mal écrit, sans pourtant dire beaucoup, du coup je crois j’écrirai ce que je voulais écrire aujourd’hui une prochaine fois… Mais si, mais si ! ^^

Bon et sinon je vous souhaite à tous une très belle année 2009 ! Que 2009, l’année du neuf, soit l’année de la T pour ceux qui l’attendent, celle du scalpel pour ceux qui étouffent dans leur binder, celle d’une décision favorable pour ceux qui attendent d’enfin pouvoir changer leur carte d’identité et leur numéro de Sécu, et puis pour tout le monde, plein de joies, d’amour, de rires et de surprises !

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Dog Day Afternoon

Bon, j’avais écris tout un post qui a été effacé suite à un bug. C’est très chiant de réécrire un truc donc désolé si c’est moins bien écrit et plus sommaire…

Pour commencer, il faut préciser pour ceux qui l’ignorent qu’à cause d’escrocs, je n’ai plus de carte bleue depuis le début de la semaine dernière. Je dois donc utiliser mon chéquier pour faire mes courses.

La dernière fois la caissière n’avait pas été chiante (le magasin allait fermer de toute façon) et elle n’avait fait qu’une simple remarque.

Mais ce soir, à « l’heure de pointe », la caissière a tiqué sur ma signature (ce qui est vraiment ironique vu que même si elle a évolué depuis 1999, c’est la seule chose qui n’a pas changé sur le fond… il faudrait que je me penche sur le problème d’ailleurs à l’occasion), ce qui lui a fait lever les yeux et considérer qu’il y avait un problème entre le « monsieur » qu’elle avait en face d’elle et la « mademoiselle » de la carte d’identité…

Malgré ma faible protestation « oui mais j’ai la carte qui va avec le chéquier alors bon… », elle a donc appelé sa responsable. Youpi. Une file bloquée à cause de moi et les deux autres, de gauche et droite, qui voient là un divertissement potentiel pour contrer l’ennui relatif à l’attente en caisse un lundi soir…

Après quelques minutes la responsable et son assistante sont arrivées et m’ont dit que « non on a eu trop de problème, la carte d’identité ça ne suffit plus pour un chèque ». La responsable m’a alors demandé ma propre pièce d’identité…

Si je n’avais pas eu des dizaines de paires d’yeux braquées sur moi j’aurais peut-être ris de sa requête mais là ça m’a simplement gavé. J’ai donc levé les yeux au ciel, soupiré, puis souris à la responsable en disant « Bon. Vous m’obligez à vous expliquer qu’en fait sur les papiers c’est moi, je suis trans blabla, voilà ma carte vitale ».

La responsable a été très cool et m’a dit un truc type « y’a pas de problème, on est ce qu’on est ». Et elle et son assistante ont compati sur le fait que oui, c’est relou d’expliquer ça devant tous ces inconnus. Elle a donc signé le chèque et a fait signe à la caissière que c’était ok.
Caissière qui, elle, semblait à la masse de toute façon et qui a mit trois plombes pour faire imprimer le chèque pendant que tous les gens autours me dévisageaient.

Pfff…

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The Angry Inch


Pourquoi je n’écris pas en ce moment ?

Parce que ça me fais chier d’être trans là. Et que je n’ai pas spécialement envie d’y réfléchir, d’écrire dessus. Que je me porte très bien sans y penser même.

Le fait de passer environ 70% de mon temps avec des gens qui ne sont pas au courant ou – s’ils le savent comme un fait – n’en parle pas jamais avec moi parce qu’ils me voient comme S. et pas « un trans » joue probablement.

J’ai une vie universitaire épanouissante artistiquement et humainement, une vie sociale riche dont une bonne partie n’a rien à voir avec le monde queer, et, right now, ça me suffit.

Parce que – juste pour préciser – s’il je peux avoir une vie un maximum « non-trans » je me vois quand même tous les jours et je ne suis pas prêt d’oublier que je suis trans hein… Alors, puisque la pause du rapport au physique est impossible, la pause mentale, elle, l’est.

Sinon, ce soir c’est la pleine lune. Et le titre et la photo c’est parce que j’ai revu le film hier pour la quatrième fois (mais là ça faisait des années) et que c’est vraiment BRILLANT, à tous les niveaux.

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Ma « came »

C’est assez bizarre d’être là, tranquille chez soit en train de travailler et de se rappeler soudainement qu’il faut se faire sa piqûre ! Comme je suis passé à 17 jours, la pharmacie me donne ma dose par deux ce qui fait que, comme aujourd’hui, j’ai pas à aller sortir acheter ma « came » pour pouvoir me faire l’injection. D’un côté c’est cool, et de l’autre c’est quand même bizarre comme rapport au produit.

Rapport routinier, sans l’être parce que ça reste quand même assez particulier. J’imagine qu’avec le temps mon rapport va évoluer mais pour l’instant je trouve ça bizarre parce que comme ça devient une habitude, je fais ça avec un certain mécanisme. Les gestes sont connus, répétés, rationalisés, etc.

Enfin bon, c’est fait pour cette fois. Je pense que j’irai voir l’infirmière la prochaine fois (j’aime bien y retourner de temps en temps, parce que paradoxalement, y aller enlève le côté « médical » de la chose…).

18h37

Même si l’échelle n’est pas comparable et que je suis content qu’Obama soit le 44ème président américain, ça m’énerve quand même de lire que « la Californie interdit le mariage homosexuel : Les Californiens ont approuvé l’interdiction du mariage homosexuel, lors d’un référendum organisé mardi dans l’Etat, en même temps que l’élection présidentielle. De telles unions avaient été légalisées voilà quelques mois, profitant à des milliers de couples. » (Le Monde)

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Algorithmes

Désolé, je manque de temps ces jours-ci parce que j’ai beaucoup de choses à lire / faire pour la fac (entre autres), notamment un travail à rendre pour jeudi sur le thème de « algorithmes et vie quotidienne ».

Voilà donc je tourne, fais du montage, bidouille dans flash et tout ça…

Bref, tout va bien, je suis productif / créatif en ce moment, c’est cool.

Ps : Petite pensée pour Cw qui s’envole aujourd’hui pour San Francisco pour son opération avec le Dr B. ! Pensée aussi pour Mr Obama… J’envoie donc pleins de bonnes ondes à ces deux là…

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Clean

« In the 80’s, there were a lot of theories about addiction and co-dependance. Most of these agreed on the point that we get addicted to some thing in order to avoid or deny some other thing.

(Workaholics work, alcoholics drink, and sexaholics fuck. I look at gender in the same light : it’s something we do to avoid or deny our full self-expression. People, I believe, compulsively act out gender – there actually are rules on how to do this. I’d better not go too far on this, or someone will start a twelve-step program around this idea ! Nonetheless, there are rules of gender.) (…) – Gender Outlaw de Kate Bornstein.

J’ai laissé la suite du texte parce que c’est intéressant (au passage, je recommande vivement ce livre, et si tout le monde sur terre le lisait, les gens serait probablement plus ouvert et tolérant sur un grand nombre de questions). Mais bref, là n’est pas le propos, j’aurai l’occasion de revenir sur le travail de Bornstein un de ces jours.

Non, ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est les addictions. Trois évènements cette semaine m’y ont renvoyé : la relecture de ce passage du livre de Bornstein, un dessin du Kiwi et enfin une longue discussion hier soir avec N. et P.

Autant le dire tout de suite : je suis très très sensible aux addictions, quelles qu’elles soient… Et dans ce bas monde il y a vraiment beaucoup de choses qui peuvent rendre addict (je parle en général dans la liste qui suit) : alcool, cannabis, héroïne et autres drogues, café, cigarettes, sport, sexe, travail, internet, tv shows, painkillers, etc.

D’un point de vue personnel, je me suis débarrassé cette année d’un certain nombre d’addictions et maintenant je n’en vois plus deux, homonymes : le thé et la T, ce qui n’est vraiment pas une mauvaise chose en soit…

Revenons un instant sur la citation de Bornstein et son « in order to avoid or deny some other thing. » Hum. Effectivement.
Le premier problème c’est que même si on solutionne la source de l’addiction (en partant du principe – extrêmement simpliste et réducteur – qu’il n’y en a qu’une), la difficulté réside dans le fait de ne pas replonger. Parce qu’une fois qu’on a goûté à quelque chose, il faut parfois beaucoup de volonté pour ne plus jamais y toucher.
Le deuxième c’est que le mécanisme d’avoir recours à quelque chose extérieur à soit lorsqu’un problème survient est sans doute encore plus dur à éradiquer que l’addiction elle-même. Et généralement on assiste simplement à un « transfert » d’addiction, dans une direction dite « saine » (ex : remplacer la cigarette par le sport). Mais au final, on ne se libère pas du principe de l’addiction.

« It takes longer than you except to get over things. »

Image et citation extraites du film indie et british A Complete history of my sexual failures qui parle (des conséquences) de l’addiction à une personne.

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