Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

Archive for the 'Réflexion' Category

2006-2014

On y est. La fin.
Ceci est le dernier message de mon blog de transition 1.0, Le Loup des Steppes.

Commencé en novembre 2006, j’écris ce billet le 24 janvier 2014, soit 8 ans plus tard.
Je dois dire que je suis un peu ému.

Quand j’ai commencé ce blog, c’était pour partager ma transition avec mes proches.
Durant ces 8 années, il a été hébergé à différentes adresses avant d’être un moment hors-ligne, le temps que je ré-organise toutes mes archives.
Au début de l’année 2013 – anniversaire de mes 5 ans de transition – j’ai décidé de faire une refonte complète du site TMan.fr, et de remettre en ligne, une bonne fois pour toutes mes archives.
Pour en savoir plus sur le projet, je vous invite à lire l’À propos de TMan.fr.
Vous pouvez également consulter le Meta blog, où je mes réflexions se portent sur le fait d’écrire sur sa transition, mais aussi sur la mémoire, le temps, les archives et l’existence numérique.

Concernant ma transition, j’écris maintenant sur un autre espace, sur le fait d’être trans, maintenant ; dans un autre pays, dans une autre dynamique.

J’ai donc essayé de remettre toutes les archives en ligne, mais mon dernier export de sauvegarde datait de la fin 2008. J’avais bien une copie texte de mes articles, mais j’ai perdu les commentaires après le 28 octobre 2008. Dommage.
Je pense qu’il manque également les derniers billets (peu), mais l’ensemble est fidèle.

Je n’ai pas relu intégralement les archives en les republiant, mais j’ai relu quelques bribes.
Cela me donne l’occasion de remercier toutes les personnes qui m’ont accompagné durant ces années-là !

Je dois par ailleurs dire que mon sentiment envers mon moi-du-passé est mi-gêné, mi-amusé, mi-ému. J’étais jeune, naïf. J’ai découvert beaucoup de choses, rencontré plein de gens, monté de nombreux projets, et, bien sûr, vécu une transition faite de hauts et de bas, comme tous les jeunes loups trans out there.

Pour finir, je suis fier que la gêne que je peux ressentir en lisant certains de mes billets ne m’empêche pas de laisser ces archives en ligne.
J’espère qu’elles te seront utiles, que tu sois trans ou cis, en questionnement et/ou en mouvement.

Sam

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sm’s

Je vis des moments difficiles depuis janvier dernier.
Après un gros trou noir, j’écris maintenant sur un autre espace.

J’avais besoin d’air, tout court mais aussi, en terme d’espace / de design, si on peut dire.
Vous pouvez me lire ici, sur sm’s blg.

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X Boy

Hum, j’avais prévu un autre post (qui est d’ailleurs rédigé) mais entre temps plus « gros important » est tombé.

J’ai rendez-vous lundi prochain de 12h30 à 14h avec une psychologue du bureau des adoption de Paris pour en savoir plus sur mon dossier (aucune idée de comment ça va se passer, ni, évidemment, de ce que je vais y trouver).

Au téléphone j’ai « simulé » d’être V. parce que je sais qu’ils sont assez suspicieux sur l’identité de celui qui récupère ce dossier, et que de toute façon je préfère en parler en vrai (surtout que bon, la démarche se tient).

Ca faisait un petit mois que j’avais reçu une lettre de la direction des affaires familiales de Paris me disant qu’ils transmettait mon dossier à « l’espace adoption » dont je dépend (dans le 11ème), mais je n’avais pas pris le temps d’appeler.

Mais ça trottait un peu dans mon esprit. Et puis hier la dentiste m’a rappelé le truc, en me disant que ma mère avait dû prendre des antibiotiques pendant sa grossesse parce que mes dents avaient des « strates » étonnantes.

L’ironie c’est qu’après avoir appelé, j’ai constaté que je venais de recevoir un courrier me proposant un rdv le 12 (jour de ma sortie de la clinique).

J’ai donc rappelé pour dire que ça m’arrangerait un autre jour (déjà que je travaille le lendemain de ma sortie, je veux cocooner un max le jeudi !) et là, joie, la psychologue m’a donné un rendez-vous le lundi, CE lundi.

Je suis content parce que j’avoue que je préfère régler les trucs avant l’opé et ne pas « gamberger » inutilement.

En plus, j’avoue que ça me plaît assez l’idée que du coup, symboliquement, l’hysté sera encore plus forte et que quelque part, quand je me réveillerai, en plus d’en avoir fini avec les opérations, j’aurai « clôt » les 21 premiers chapitres de ma vie et je pourrais refermer la boite à souvenirs dans laquelle se trouve déjà V.

D’autre part, c’est assez fort quand même, l’idée qu’en deux jours j’apprendrai « la vérité » sur ma conception biologique, et que le lendemain je ferai une opération qui me rendra stérile.

Je ne vais pas me lancer dans un monologue sur mon rapport au sang ou la biologie, mais c’est vrai que quelque part, j’ai une frustration car je ne partage / ne partagerai jamais de sang avec qui que ce soit que je connais (ce qui, je pense, explique un peu ma peur de la mort, ce côté « électron libre »). Donc je trouve ça bien d’en savoir plus juste avant de dire fuck à la transmission biologique de la vie.

Et puis finalement, je crois aussi que le fait d’être adopté m’aide à ne pas ressentir de trop grande tristesse face au fait de devoir être stérile.

Pis de toute façon le sang, quelque part, enlève sa part de mystère à la vie. Alors que là, pas d’hérédité connue, pas de conscience, en fait, je suis grave un robot ! ^^

Par ailleurs, je n’ai pas non plus d’appréhension vu que mes parents ont toujours géré cette partie de mon passé à merveille, m’ont toujours expliqué et parlé, donc pour moi c’est vraiment quelque chose de normal, d’intégré, et qui n’a pas d’influence majeure sur ma vie.

Enfin voilà, je suis content, tout se tient.

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Girlz

Aujourd’hui, pour changer d’ambiance et sortir des préoccupations médicales, nous allons parler d’un sujet plus léger, mais néanmoins tout aussi prise de tête : les filles.

Je sais plus trop si j’ai déjà évoqué le sujet, mais depuis que je suis sous T j’y comprends vraiment plus grand chose. Si si ! C’est pas la peine de hurler, c’est pas psychologique ! Je dirais plutôt… sociologique !

Je vous explique ma théorie ?

Alors. Hum. J’ai toujours eu la capacité de « lire » les gens à qui je parle. Pas comme un médium non, mais comme quelqu’un de sensible à tout ce qui est de l’ordre de la « communication non-verbale » (les gestes, l’intonation de la voix, le regard, les expressions du visages, etc). C’est pas fait exprès de ma part, simplement, je vois. Des fois c’est dérangeant parce que je vois nettement la différence de discours, je perçois le mensonge ou la gêne, etc.

Mais attention, ma kryptonite (ndrl : la kryptonite (petite pierre) est un matériau imaginaire qui a la propriété d’affecter le super-héros Superman) à moi c’est les sentiments. C’est bien dommage d’ailleurs, mais j’ai déjà constaté qu’alors que je peux parfaitement lire une personne que je connais bien, si les sentiments s’en mêlent je perds tout à fait ma capacité, non pas forcément de voir (quoi que), mais plutôt de déduire (ou en tout cas, je n’ai plus aucune certitude).

Bref, après ce petit exposé sur ma psychologie, venons en au sujet.

Avant la testo je suppose que j’avais une relation « fille-fille » avec la gente féminine (de leur point de vue). Non on ne faisait pas de shopping ou de séance potins (hum, quoi que pour la deuxième) mais disons, qu’à part mes très proches, les personnes du sexe opposé réagissaient avec moi comme face à une fille. Donc leur comportement était plus proche, elles se confiaient plus facilement etc.

Au début de la transition cette nouvelle distance constatée m’avait un peu déstabilisée.

Parce qu’il faut bien comprendre que moi je n’ai pas tellement changé dans mes rapports avec les gens (en substance). A priori je réagi pareil. Mais l’autre, non.

Du coup je ne sais plus du tout comment interpréter certaines paroles ou gestes qu’avant j’aurai interprété (avec dépit) comme une forme bizarre de proximité « entre fille ». Maintenant il faut encore souvent que je matérialise la pensée « wait a minute, she’s talking to a guy ! ».

Enfin bref, voilà, j’ai raté la pré-adolescence où on est supposé apprendre le b.a.ba des relations mecs-filles et du coup dans certaines situations je suis un peu paumé.

Et comme je le disais plus haut, dans les cas de potentiel « flirt » je ne peux même pas m’appuyer sur mon sixième qui est totalement défaillant dans ces cas là.

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L’être et le néon

Oui donc. Tout à l’heure je voulais vous parler de ce qui me travaille en ce moment. Il y a mille façons de vivre une transition et je ne sais pas si le phénomène que je m’apprête à tenter de décortiquer est propre au fait d’être trans ou propre à moi.

Déjà, par ce premier questionnement on voit bien le paradoxe. Le fait d’utiliser la complexe dichotomie moi / trans implique toute une série de questions supplémentaires…

Mais bref. Avant de me lancer le sujet je voudrais juste préciser que jusqu’à présent j’ai toujours agi dans la vie grâce à des déclics instinctifs qui ont pu se faire parfois du jour au lendemain, d’une minute à l’autre. Je ne parle pas de prises de décisions (qui tiennent un temps dans certain cas mais ne font pas le point à la résistance de l’être lorsqu’il s’agit de quelque chose d’important) mais bien de déclic. Ce moment où, soudainement, la chose devient possible alors que la veille on ne voyait qu’un mur devant soit.
L’idée que j’essaie d’exprimer là c’est que je crois que, bizarrement, j’obéis plus à l’instinct qu’à autre chose. Et je ne peux passer les étapes qu’une fois un certain processus de maturation (dont je ne contrôle pas la fin) est effectué.

Ces temps-ci, je réalise qu’avec la transition s’achève des années de rêve / idéalisation / fantasme sur mon moi à venir.

Et le choc est assez brutal.

Comme je le disais, parce qu’il est difficile de savoir quelle part de ses comportements vient du fait qu’on est trans, et quelle part vient du fait qu’on est soit. Mais on est, on se construit, etc, aussi parce qu’on est trans. En gros, c’est un beau foutoir et le serpent se mord la queue ! L’oeuf ou la poule, tout ça…

Alors vous me direz que ça ne sert à rien de chercher à savoir qui on est vraiment ou de faire la part des choses vu que ça ne change rien, ou presque.

Mais si je me pose aujourd’hui la question c’est parce que je dois aujourd’hui accepter l’idée que certaines choses ne changeront pas, en tout cas pas parce que je suis désormais dans le bon corps. Si elle changent, ce sera parce que ce sera mon choix, puis un effort.

Prenons un exemple très concret : le corps. Ce corps d’homme, ce torse par exemple, lorsqu’il était rêvé il était forcément parfait. Et maintenant je vois bien que si je ne fais pas de sport il ne va pas se muscler tout seul (bon, pour l’instant j’ai l’excuse de l’hysté à venir : ça sert à rien de se remettre à courir pour arrêter dans trois semaines hein !).
Cela dit, ô joie, je vis en ce moment un phénomène génial : j’ai pris du poids (oui bon, les fêtes, toussa) mais j’ai perdu des hanches de façon visible par moi, et ça, c’est vraiment un grand bonheur !).

Bon allez, c’est tout pour aujourd’hui, je pense que de toute façon je reviendrais sur cet atterrissage « post-transition » (dans le sens, ces pendants lesquels chaque jour quelque chose est nouveau) et ce rapport nouveau avec mon identité « réelle » (et non plus fantasmée) bien assez tôt. D’autant plus que c’est le grand sujet de travail en ce moment avec mon psy…

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The Angry Inch


Pourquoi je n’écris pas en ce moment ?

Parce que ça me fais chier d’être trans là. Et que je n’ai pas spécialement envie d’y réfléchir, d’écrire dessus. Que je me porte très bien sans y penser même.

Le fait de passer environ 70% de mon temps avec des gens qui ne sont pas au courant ou – s’ils le savent comme un fait – n’en parle pas jamais avec moi parce qu’ils me voient comme S. et pas « un trans » joue probablement.

J’ai une vie universitaire épanouissante artistiquement et humainement, une vie sociale riche dont une bonne partie n’a rien à voir avec le monde queer, et, right now, ça me suffit.

Parce que – juste pour préciser – s’il je peux avoir une vie un maximum « non-trans » je me vois quand même tous les jours et je ne suis pas prêt d’oublier que je suis trans hein… Alors, puisque la pause du rapport au physique est impossible, la pause mentale, elle, l’est.

Sinon, ce soir c’est la pleine lune. Et le titre et la photo c’est parce que j’ai revu le film hier pour la quatrième fois (mais là ça faisait des années) et que c’est vraiment BRILLANT, à tous les niveaux.

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Ma « came »

C’est assez bizarre d’être là, tranquille chez soit en train de travailler et de se rappeler soudainement qu’il faut se faire sa piqûre ! Comme je suis passé à 17 jours, la pharmacie me donne ma dose par deux ce qui fait que, comme aujourd’hui, j’ai pas à aller sortir acheter ma « came » pour pouvoir me faire l’injection. D’un côté c’est cool, et de l’autre c’est quand même bizarre comme rapport au produit.

Rapport routinier, sans l’être parce que ça reste quand même assez particulier. J’imagine qu’avec le temps mon rapport va évoluer mais pour l’instant je trouve ça bizarre parce que comme ça devient une habitude, je fais ça avec un certain mécanisme. Les gestes sont connus, répétés, rationalisés, etc.

Enfin bon, c’est fait pour cette fois. Je pense que j’irai voir l’infirmière la prochaine fois (j’aime bien y retourner de temps en temps, parce que paradoxalement, y aller enlève le côté « médical » de la chose…).

18h37

Même si l’échelle n’est pas comparable et que je suis content qu’Obama soit le 44ème président américain, ça m’énerve quand même de lire que « la Californie interdit le mariage homosexuel : Les Californiens ont approuvé l’interdiction du mariage homosexuel, lors d’un référendum organisé mardi dans l’Etat, en même temps que l’élection présidentielle. De telles unions avaient été légalisées voilà quelques mois, profitant à des milliers de couples. » (Le Monde)

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Clean

« In the 80’s, there were a lot of theories about addiction and co-dependance. Most of these agreed on the point that we get addicted to some thing in order to avoid or deny some other thing.

(Workaholics work, alcoholics drink, and sexaholics fuck. I look at gender in the same light : it’s something we do to avoid or deny our full self-expression. People, I believe, compulsively act out gender – there actually are rules on how to do this. I’d better not go too far on this, or someone will start a twelve-step program around this idea ! Nonetheless, there are rules of gender.) (…) – Gender Outlaw de Kate Bornstein.

J’ai laissé la suite du texte parce que c’est intéressant (au passage, je recommande vivement ce livre, et si tout le monde sur terre le lisait, les gens serait probablement plus ouvert et tolérant sur un grand nombre de questions). Mais bref, là n’est pas le propos, j’aurai l’occasion de revenir sur le travail de Bornstein un de ces jours.

Non, ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est les addictions. Trois évènements cette semaine m’y ont renvoyé : la relecture de ce passage du livre de Bornstein, un dessin du Kiwi et enfin une longue discussion hier soir avec N. et P.

Autant le dire tout de suite : je suis très très sensible aux addictions, quelles qu’elles soient… Et dans ce bas monde il y a vraiment beaucoup de choses qui peuvent rendre addict (je parle en général dans la liste qui suit) : alcool, cannabis, héroïne et autres drogues, café, cigarettes, sport, sexe, travail, internet, tv shows, painkillers, etc.

D’un point de vue personnel, je me suis débarrassé cette année d’un certain nombre d’addictions et maintenant je n’en vois plus deux, homonymes : le thé et la T, ce qui n’est vraiment pas une mauvaise chose en soit…

Revenons un instant sur la citation de Bornstein et son « in order to avoid or deny some other thing. » Hum. Effectivement.
Le premier problème c’est que même si on solutionne la source de l’addiction (en partant du principe – extrêmement simpliste et réducteur – qu’il n’y en a qu’une), la difficulté réside dans le fait de ne pas replonger. Parce qu’une fois qu’on a goûté à quelque chose, il faut parfois beaucoup de volonté pour ne plus jamais y toucher.
Le deuxième c’est que le mécanisme d’avoir recours à quelque chose extérieur à soit lorsqu’un problème survient est sans doute encore plus dur à éradiquer que l’addiction elle-même. Et généralement on assiste simplement à un « transfert » d’addiction, dans une direction dite « saine » (ex : remplacer la cigarette par le sport). Mais au final, on ne se libère pas du principe de l’addiction.

« It takes longer than you except to get over things. »

Image et citation extraites du film indie et british A Complete history of my sexual failures qui parle (des conséquences) de l’addiction à une personne.

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Psy

Oui donc hier j’ai vu mon psy… Pas assez longtemps à mon goût (comme d’hab, environ une quinzaine de minutes…), mais bon, quand même, c’était cool.

Pour la première fois de ma vie j’ai dis des choses personnelles à un psy (I know…). Par personnelles j’entends, non liées à la transition, que je ne dis pas ou peu au gens (même très proches) normalement et surtout qui sont des vérités qui, énoncées à voix haute, me rendent vulnérable.

Reconnaître ses erreurs relationnelles récurrentes (nombreuses), mettre en doute sa capacité à ne pas être un robot répondant à un système prédéterminé par un début de parcours/vie chaotique, reconnaître/ressentir que cette entrée dans la vie a pu effectivement faire des dommages collatéraux, ce genre de choses…

Ce qui est agaçant avec les psys c’est qu’ils savent tout, évidemment. À peine j’ai commencé à dire « pourquoi est-ce que je repousse toujours les gens qui sont trop proches et que… » qu’il a terminé ma phrase par « et que vous aimez ceux qui vous rejettent ? ». Hum. Apparemment, l’ego has landed (l’égo s’est développé) mais pas assez pour que je ne trouve pas les gens qui m’aiment un peu « trop » complètement déraisonnables…

Et puis la peur du rejet, de l’engagement toussa. Du coup, au moins, j’ai compris pourquoi JE sabordais « volontairement » et de façon récurrente certaines relations. Arrivé à un certain point, c’est tout simplement plus simple d’être celui par qui la rupture arrive que de prendre le risque d’être rejeté à un moment ou à un autre.

Et effectivement, mettre sur un piedestale quelqu’un avec qui il n’y a aucun risque de dérapage incontrôlé (parce que pour être rejeté de façon douloureuse, il faut d’abord être aimé), c’est l’idéal.

Du coup, je suis plus que jamais motivé pour poursuivre ma quête du graal vers une personnalité renouvelée… Etre plus fort, ne plus reproduire les mêmes erreurs, etc. Et tout ça c’est pas que des mots hein, j’ai aussi agit dessus, pas plus tard qu’hier !

La difficulté étant, que quand on agit contre soi-même (même pour son propre bien), il faut passer la barrière du ressenti. Pas évident donc, quand on se bat contre un ressenti plutôt que contre des pensées intellectualisées…

Du coup, j’ai un système : me forcer à prendre sur moi pour toutes les actions relationnelles (et autres, mais pour les autres c’est différent) qui me pèsent / me stressent / m’angoissent parfois, pour qu’ensuite (après avoir constaté que bon, c’est pas la mort, faut pas déconner) mon ressenti change.
Avec ce système, je pense ne plus être un sociopathe angoissé dans quelques mois et ne plus ressentir la moindre appréhension dans différentes situations (prendre un verre, seul, avec certaines personnes, être dans une soirée peuplée si je ne bois pas, etc).

Bon. Je fais un peu ma thérapie ici aussi on dirait… Mais dans le fond, écrire les choses c’est tout aussi thérapeutique, et parfois c’est simplement en mettant en mots les choses qu’on est vraiment capable de les comprendre…

En tout cas, je vais voir le psy beaucoup plus régulièrement désormais, parce que c’est vrai que ces derniers temps je l’ai peu vu (pas de l’été) et que mine de rien, non seulement la transition me pèse parfois, mais aussi, je réalise que j’ai beaucoup de choses à régler avant d’être véritablement un free man…

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Morphée

Pour situer, là j’écoute Enya en regardant la lune (c’est vraiment très beau, cela dit, de s’endormir en regardant la lune), c’est pour dire à quel point c’est grave ! Le sommeil est difficile à trouver ce soir…

Oh my god, I just figured it out ! J’ai peur du noir…mental !

Depuis tout petit je passe mes nuits (enfin, le moment – plus ou moins long – qui précède la rencontre avec Morphée) à m’imaginer des histoires dans lequel je serai garçon.

Pendant toute ma période noire, j’ai été très malheureux de constater que je ne pouvais plus (futur bloqué, mur, trop douloureux et surtout c’était devenu de l’ordre « possiblement réel »).

Et puis un jour le futur s’est éclairci mais et puis j’ai repris, par habitude. Et même si cette tendance me fait perdre contact avec la réalité, c’est (re)devenu vital.

Comme je suis un grand romantique (si, si !). Ces « histoires » ont toujours impliqué quelqu’un, avec des phases de blocage plus ou moins longues.

Mais bref, si j’en parle maintenant c’est réalise maintenant pourquoi je créé des histoires impossibles dans la vie réelle : pour mieux les rêver ensuite ! Ca craint.

Je prends conscience que ce qui était un mécanisme de survie a entraîné un problème affectif (et cette tendance à préférer la fiction à la vie !). Je me rends aussi compte que du coup, quand on m’enlève cette part de rêve (parce que la vie m’empêche de continuer ma petite vie nocturne et/ou que bon, j’aimerai bien pouvoir me débarrasser de cette tendance irréaliste), je me sens bien triste.

Heureusement que je revois mon psy mardi pour en parler et essayer de comprendre cette préférence pour la fiction, ce mécanisme de répétition, ce « goût » pour les histoires (réelles) toujours impossible, cette peur du vide mental, de la solitude avant de tomber dans le sommeil…

Pendant un temps, je n’arrivai pas à dormir car mon cerveau ne s’arrêtait jamais, que je pensais à des milliards de choses en même temps, mais maintenant, ce qui m’embête c’est ce vide.

Alors, à quoi vous pensez vous avant de vous endormir ???

(Perso, j’ai déjà essayé le côté « check list pour le lendemain » mais ça m’ennuie, me stresse parce que je peux rien faire et que ça repousse mon sommeil tout en rapprochant l’échéance, etc…)

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