Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

Archive for the 'Voyage' Category

Montpellier

‘Tain, en arrivant à la gare ce soir, je me suis dis que le temps était passé vraiment vite. Je ne parle même pas de cette année (civile) parce que je réalise tout simplement pas qu’on est déjà en juillet…!
Non, je parle, juste de ces dernières semaines. J’ai l’impression que je me disais, « vivement mon retour, tranquille, à Montpellier » hier… C’est fou. J’y suis. Tout s’est passé tellement vite que je ne réalise pas.

Mais je suis content, j’ai retrouvé mon chat, Man, mon ancienne chambre, la chaleur montpelliéraine, et puis bientôt les retrouvailles avec des potes pas vu depuis un trop long moment !

Sinon, là je suis naze, mais j’arrive pas vraiment à dormir. Je me demande si ça n’a pas un rapport avec la T. C’est bizarre ça d’ailleurs, il faut que je me réhabitue à ses effets, comme si mon corps avait un peu oublié.

En parlant des effets de la testo, j’ai passé une bonne partie de mon voyage en train à toucher mon visage rendu ‘rugueux’ par la « barbe » et les pattes qui repoussent ! Je kiffe. Se raser, c’est cool.

Edit : 5h. Debout. Pas moyen de me rendormir. 5h54, je suis sur le point de capituler et de commencer ma journée…

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Paris

Voilà, je suis de retour à Paris pour un passage éclair.
Je suis content d’être rentré même si ce voyage était vraiment très agréable. Mais quoi qu’on dise c’est quand même cool de se poser un peu après toutes ces aventures !
Cela dit, hier j’ai eu mal aux cicatrices comme ce n’avait pas été le cas depuis longtemps. Et malgré ma T shot effectuée en urgence quelques heures à peine après mon arrivée, j’étais dans un état un peu tristounet. La soirée était sympa mais j’étais bien fatigué et assez nerveux (pas psychologiquement mais physiquement).

Le mélange fatigue / stress / douleur m’a mis dans état de tension assez forte hier soir. Je me suis senti oppressé et très triste (au point d’avoir les larmes aux yeux, ce qui ne m’étais pas arrivé depuis la T), sans raison particulière (mouais…). Je soupçonne mon déséquilibre hormonal d’en être en partie la cause. D’ailleurs, impossible de dormir très longtemps alors que je suis mort. Mais mon humeur et ma fatigue physique m’empêchent d’accéder à la décontraction nécessaire pour pouvoir passer une bonne nuit.

Je dormirai dans le train ce soir. Et puis vivement le farniente sudiste.

En attendant, il faut que je trie mes affaires, ce que je prends à Montpellier, ce que je laisse, ce dont j’ai besoin, ce que mes parents peuvent porter (ben oui, moi je suis une larve useless à ce niveau là…), etc.

Et puis je vais attendre que le retour de la T se ressente un peu plus…

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CDG

Hier j’ai passé un bon petit quart d’heure au poste de police de l’aéroport Charles de Gaulle. Ben oui, le policier n’a pas voulu croire au lien entre mon passeport et moi. Malgré l’appui de ma mère, il m’a dit – après avoir montré le passeport et moi-même à son collègue – qu’il était désolé mais que j’allais devoir le suivre au poste pour des vérifications.
Rien de bien méchant cela dit, et aucune crainte de ma part. Dans le poste, j’ai voulu commencer une explication : « nan mais en fait c’est très simple, je suis trans… » et là un des flics m’a interrompu pour me dire, visiblement pas du tout étonné, que ça ne n’était pas grave mais qu’il fallait quand même qu’ils vérifient.
Bon. Ok. J’ai donc attendu un peu. Ils sont ensuite allé chercher mes parents qui avaient tous les papiers contenant des lettres du psy, de l’endoc, des ordonnances, des résultats de test de labo, toute la paperasse relative à l’opération, etc.
Après les aller-retour de différents policiers et d’un « chef » (j’ai oublié le nom précis du grade) le policier du début a fini par revenir pour nous dire que tout était bon, qu’il n’y avait pas de problème, mais que pour la prochaine fois il faudrait peut-être voir avec la préfecture pour avoir une sorte de papier justifiant ma situation.
Intéressant, je suis assez curieux de voir le nombre d’heures que je pourrais potentiellement perdre et de bureaux à faire avant d’obtenir un tel papier. Mais je vais quand même leur préparer un petit courrier à l’occasion, pour voir. Après tout, ça peut toujours être utile d’avoir une telle justif dans les mois à venir… ?

Le plus drôle dans cette histoire c’est que finalement c’est les français qui sont les plus regardant sur les papiers d’identité. En tout cas sur la case « F » et le prénom.

Je n’ai encore eu aucun soucis aux States, le personnel de JFK s’en foutait de façon évidente, alors que quelques minutes après, le type d’Air France qui m’a accueilli à bord du vol 009, a complètement bloqué et m’a sorti un « V. ??? » extrêmement étonné / amusant. Je n’étais pas d’humeur à discutailler longtemps et après une argumentation vague j’ai dit que bon, j’étais déjà passé dans l’autre sens alors… Il m’a répondu un « si vous le dîtes » pas convaincu et je suis passé.

Le plus drôle c’est que c’est lui qui m’a servi le repas un peu plus tard. Au lieu des « madame, monsieur, mademoiselle » qu’il sortait au reste des passager, il m’a, à cet occasion, simplement tutoyé. Comme quoi, il avait vraiment du mal à me parler au féminin… ! Cool.

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Shower Power

Youpi. Je peux prendre des douches maintenant. Rien de folichon cela dit, c’est un exercice très complexe qui combine différentes difficultés. Je dois faire attention à chaque mouvement car sans la veste de compression je suis bien plus vulnérable. Et puis bien sûr certains gestes sont compliqués à effectuer (lever les bras par exemple) et rendent la tâche plus dure. Mais quel bonheur de se sentir propre !

Je ne peux pas encore me laver à proprement parler sur le torse, mais au moins je suis mouillé. Et un jour les marques de stylos bic partiront (même si, j’avoue, l’effet Nip / Tuck m’amuse) !

Sinon, hier j’ai découvert un fil qui dépassait vers mon téton droit. Je pense qu’il s’agit du fil des points qui est supposément à l’intérieur de la plaie. Mais peut-être que c’est normal. À vrai dire j’en sais rien, j’attends de voir comment ça va évoluer dans les jours à venir (les pansements qui vont commencer à s’enlever, la cicatrisation etc).

Pis, les douches c’est cool, je m’habitue bien au côté « gore » qui me gêne de moins en moins. D’ailleurs, finalement, le plus périlleux dans cet exercice c’est ensuite de me rhabiller, de remettre la veste de compression, d’enfiler un t-shirt, ce genre de choses. Pour l’instant je ne suis pas complètement autonome pour ça (merci mum !), mais ça viendra…

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Post-op #5 : J+8

J’ai hésité à poster si tôt des photos sur un blog « grand public » (ahah, j’oppose juste ça aux forums spécialisés) mais bon, dans le fond, je décris bien des trucs gore alors pourquoi pas montrer franchement les choses… Et puis je me dis que si un FTM en plein doute sur sa transition and co (je suis passé par là) tombe sur un blog détaillé niveau parcours, ressenti, mais aussi riche en photos, c’est toujours cool, ça donne une idée plus précise et ça peut aider.

Quant aux autres, ceux qui n’ont pas l’habitude de ce genre de photos si près de la date d’opé, et bien comme ça maintenant vous aurez une idée de ce que ça donne ! Et vous pourrez suivre l’évolution jusqu’à la version de dans un an (et plus), après la cicatrisation, quand la peau aura retrouvée sa forme, sa souplesse, son élasticité, que les bleus (léger gonflements par endroits, mais je sais pas si ça se voit sur les photos) se seront résorbés, et que j’aurai pu muscler et faire bronzer ce petit torse ! Et puis bien sûr la testo va continuer son effet sur mon corps, rendant les muscles plus visibles, déplacement des graisses, modifiant ma carrure/silhouette générale etc, pour arriver à un torse encore plus masculin.

Bref, voilà donc mon torse à J+8, quelques heures à peine après avoir enlevé les drains.

PS : Et, oui, je sais, j’ai une putain de marque de t-shirt ! ^^
PPS : Sur la première photo j’ai l’air en bad, c’est encore une fois pas le cas hein !
PPPS : Pour les non-initiés aux photos post-op, n’hésitez pas à commenter ou à m’envoyer un mail, je suis très curieux de connaître l’avis de quelqu’un qui n’a jamais (ou quasi) vu de photos si peu de temps après l’opé. Et puis bon, c’est toujours cool un petit mot, dans la mesure où – même si c’est mon choix – c’est quand même assez perso comme tof.

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Pennsylvania –> Delaware –> Maryland

Aujourd’hui on est retourné à Timonium pour qu’on m’enlève les drains. J’appréhendais un peu mais j’avais hâte de voir sous les pansements !

Arrivé là-bas, après deux heures de route, c’est une autre infirmière, Debbie qui s’est occupée de moi.

Bon. Je vais commencer par le compte-rendu technique (un peu gore) qui en intéressera sûrement plus d’un du côté de mes potes FTM. Désolé pour ceux qui n’ont pas envie d’en savoir trop, à la limite, sautez ce paragraphe.
Donc. Elle a d’abord retiré la veste de compression puis les gros pansements qui étaient collés sur ma peau. Y’avait une sorte de matière genre patafixe jaune sur mes tétons (chelou) qu’elle a enlevé aussi. Les tétons ont des croûtes (qui vont tomber pour laisser place à la nouvelle peau) c’était un peu trash. Ils ont quand même autour des cicatrices une sorte de pansement qui s’enlèvera avec le temps. Pareil sur les cicatrices latérales. Ensuite elle a retiré les points de sutures autour des drains, a désinfecté et les a enlevé. C’est pas vraiment une partie de plaisir : ça tire un peu et puis ça brûle à l’endroit où c’était attaché, à l’intérieur. Et surtout c’est absolument dégueulasse de sentir un bout de caoutchouc (ou plastique) passer vite sous la peau. Ensuite j’ai constaté que j’avais deux mini branchies (des trous à l’endroit où les drains étaient). Elle m’a donc mis deux pansements et m’a dit de ne pas prendre de douche avant vendredi (aaah) pour ne pas risquer d’infection. Elle m’a dit que les pansements sur les cicatrices s’en iraient tout seuls avec le temps et m’a posé une sorte de compresse (non collante pour pouvoir la remettre après les douches), juste en dessous de la veste.
Elle m’a ensuite donné quelques conseils, et m’a dit de faire tranquille les jours prochains pour éviter que l’effort ne complique le rattachement de la peau qui a été bougée à mon corps (les frictions générant des « fluides » qui étaient avant évacués par les drains, mais qui pourrait, s’ils dépassent les 25 ml / jour, couler d’une façon dégueu mais normale). « Give you a week, stay at home ». Ok. On va faire tranquillou alors, en espérant que l’avion de samedi ne traverse pas des trous d’airs et autres trucs dans le genre qui pourraient me faire regretter le chauffeur de bus de Philly !

Voilà, une fois la partie technique évoquée, je vais tenter (tenter parce que c’est difficile à mettre en mot) de parler de mon ressenti.
C’est bizarre, avant de voir le résultat, je n’arrivai pas tout à fait à croire que, enfin, c’était fait. Je me disais « putain j’ai un torse !! » Mais finalement voir le résultat a été très naturel. Pas de « wow, truc de ouf », au contraire. C’était logique. Evident. Comme si j’avais toujours eu un torse.
J’imagine que c’est un peu difficile à imaginer mais vraiment, ça me paraît très normal et du coup je suis pas du tout surexcité, juste satisfait (parce que le résultat est impeccable, même si je dois encore guérir) et très très calme. Apaisé et heureux.

J’ai hâte que ça cicatrise bien, que la phase un peu gore soit passée (parce que ça me fait des petits frissons parfois, comme quoi, je suis pas complètement débarrassé de ma phobie du sang and co). Hâte de prendre un martini avec glaçons dans la cour au soleil à Montpellier, avec juste un t-shirt à même la peau, et la possibilité infinie de prendre des douches (puisque apparemment il fait 38° à 21h là bas…).

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Streets of Philadelphia

Bon. J’avais écrit tout un post (j’exagère un peu, c’était pas si long) où je racontais à quel point Philadelphie était une ville sympa, à échelle humaine, mêlant « l’historique » (entre guillemets parce que les américains me font rire : ils sont épaté en vous racontant le début de leur histoire… y’a 200 ans !) et le moderne, etc. Mais l’application a quitté inopinément, du coup j’ai un peu la flemme de réécrire.

De toute façon la journée a été longue, je suis fatigué. D’autant plus que j’ai beaucoup souffert avec les chocs dans un bus aujourd’hui (le chauffeur était tout sauf doux). C’était bien douloureux, surtout les cicatrices des tétons en fait. Pis j’ai eu mal aux cervicales, qui compensent mon manque de mobilité pectorale.

M’enfin. Je suis très content de ma journée, Philly est une ville très jolie et agréable (plus petite que ce que j’imaginais – le centre en tout cas – par contre).

Que dire d’autre ?
J’ai eu envie de faire de l’aviron le long de la Delaware River. J’ai appris que Patti LaBelle venait de Philadelphie. J’ai vu la maison du 6ème sens. J’ai lu des citations rigolotes de Ben Franklin. J’ai découvert qui est Betsy Ross (ignares, c’est celle qui a confectionné le premier drapeau américain). J’ai vu la Liberty Bell. Et j’ai acheté, pour 99 cents, un vinyle de Hair. Et ça, c’est cool.

Bref voilou. Je vais m’arrêter là, je suis naze de toute façon.

Tiens, mais je vais faire les légendes, pour une fois.

Là c’est pour vous montrer ma position patriotique de ces jours derniers. On dirait que c’est pour le fun, mais non, quand j’ai des douleurs (dans un bus donc, quand je marche un peu plus que 100m, ou, comme ici, quand je me marre trop), je contiens les mouvements de cette façon. Vous imaginez le del’ face à Lincoln maintenant ? Ben voilà…

Pis ça bah. En fait nan, les légendes c’est nul, ça enlève tout le mystery et ça oblige à préciser tout et n’importe quoi. Disons juste que j’aime la photo.

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I Got A Name

‘Tain j’avais zappé ce chanteur, Jim Croce, qui vient de Philly. Mais comme je suis un caméléon musical, je m’adapte, et je redécouvre cette chanson.

And Im gonna go there free
Like the fool I am and Ill always be
Ive got a dream, Ive got a dream
They can change their minds but they cant change me
Ive got a dream, Ive got a dream
Oh, I know I could share it if you want me to
If youre going my way, Ill go with you
Movin me down the highway
Rollin me down the highway
Movin ahead so life wont pass me by

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Post-op # 4 : En vrac

– La clim m’a donnée la chair de poule. Sur le torse aussi ! Aucune réaction thermique au niveau des tétons par contre.

– Moins de douleur globalement, toujours de la gêne due à la veste though. Quelques douleurs localisées, comme des bleus, quasi symétriques d’ailleurs, sur la partie gauche des pectoraux.

– Ca tire au niveau des cicatrices, surtout vers les tétons. Vague impression d’avoir eu une sensation au téton gauche. J’arrive pas à savoir si c’était une petite douleur ou une petite sensation.

– Hier j’ai eu très très mal dans un clic clac déplié (je m’enfonçais dans le matelas), ça m’a fait l’impression que j’allais m’ouvrir en deux. En mode Alien, sur le torse. Du coup Mum a replié le maudit truc.

– Il fait chaud. Je veux prendre une douuuuche, les bains et toilettes de chat ça suffit plus à mon bonheur !

– Je me demande si le clore c’est le mal. Parce que dans la logique, si je peux prendre une douche, pourquoi ne pourrais-je pas tenter de me baigner dans la piscine ? Ah oui, parce que j’ai pas de maillot de bain. Yet. Bah, je demanderai mercredi. Pour le clore, pas le maillot de bain.

– J’ai gagné en mobilité. Mais je ne peux toujours pas – incapacité physique liée à la possibilité angulaire d’ouverture de mes bras – mettre de t-shirts. Je suis donc éternellement en chemise. Why not. J’arrive également à mettre moi-même mes chaussures. Mais pas mes chaussettes…

– Mes drains se remplissent de moins en moins.

– J’ai regardé un film rigolo avec tout plein de listes dedans hier, c’est probablement pour ça que ce post n’est pas rédigé. Ca et parce que je suis très speedé, il faut qu’on parte now pour Philly.

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Malvern

Comme je le disais précédemment, on est arrivé hier soir dans notre famille US à Malvern, grande banlieue de Philly.

Grande baraque américaine et bonne ambiance, c’est plutôt sympa comme endroit pour se reposer.

J’ai zappouillé un peu sur les 200 chaînes TV, hang out autour de la piscine comme un chat qui veut boire mais a peur de se noyer, mangé des blueberry délicieuses…

Pas grand chose à dire en fait. Je change de position assez souvent parce que sinon c’est vite inconfortable, et puis je résiste à l’envie de gratter mes cicatrices à travers la veste de compression.

Et puis petite forme, so…

J’ai encore rêvé de mon torse, le résultat était splendide (mais c’était plus un résultat quelques mois après que quelques jours après) ! J’ai hâte d’être à mercredi pour voir ça en vrai !

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