Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

CDG

Hier j’ai passé un bon petit quart d’heure au poste de police de l’aéroport Charles de Gaulle. Ben oui, le policier n’a pas voulu croire au lien entre mon passeport et moi. Malgré l’appui de ma mère, il m’a dit – après avoir montré le passeport et moi-même à son collègue – qu’il était désolé mais que j’allais devoir le suivre au poste pour des vérifications.
Rien de bien méchant cela dit, et aucune crainte de ma part. Dans le poste, j’ai voulu commencer une explication : « nan mais en fait c’est très simple, je suis trans… » et là un des flics m’a interrompu pour me dire, visiblement pas du tout étonné, que ça ne n’était pas grave mais qu’il fallait quand même qu’ils vérifient.
Bon. Ok. J’ai donc attendu un peu. Ils sont ensuite allé chercher mes parents qui avaient tous les papiers contenant des lettres du psy, de l’endoc, des ordonnances, des résultats de test de labo, toute la paperasse relative à l’opération, etc.
Après les aller-retour de différents policiers et d’un « chef » (j’ai oublié le nom précis du grade) le policier du début a fini par revenir pour nous dire que tout était bon, qu’il n’y avait pas de problème, mais que pour la prochaine fois il faudrait peut-être voir avec la préfecture pour avoir une sorte de papier justifiant ma situation.
Intéressant, je suis assez curieux de voir le nombre d’heures que je pourrais potentiellement perdre et de bureaux à faire avant d’obtenir un tel papier. Mais je vais quand même leur préparer un petit courrier à l’occasion, pour voir. Après tout, ça peut toujours être utile d’avoir une telle justif dans les mois à venir… ?

Le plus drôle dans cette histoire c’est que finalement c’est les français qui sont les plus regardant sur les papiers d’identité. En tout cas sur la case « F » et le prénom.

Je n’ai encore eu aucun soucis aux States, le personnel de JFK s’en foutait de façon évidente, alors que quelques minutes après, le type d’Air France qui m’a accueilli à bord du vol 009, a complètement bloqué et m’a sorti un « V. ??? » extrêmement étonné / amusant. Je n’étais pas d’humeur à discutailler longtemps et après une argumentation vague j’ai dit que bon, j’étais déjà passé dans l’autre sens alors… Il m’a répondu un « si vous le dîtes » pas convaincu et je suis passé.

Le plus drôle c’est que c’est lui qui m’a servi le repas un peu plus tard. Au lieu des « madame, monsieur, mademoiselle » qu’il sortait au reste des passager, il m’a, à cet occasion, simplement tutoyé. Comme quoi, il avait vraiment du mal à me parler au féminin… ! Cool.

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