Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

Archive for the 'Sentiments' Category

Protégé : G.

Cet article est protégé par un mot de passe. Pour le lire, veuillez saisir votre mot de passe ci-dessous :

Comments are off for this post

Rdv chez le psy today. Comme d’hab depuis la T, pas grand chose à signaler. J’ai rdv avec lui fin octobre pour faire une attest pour l’hysté.

Sinon c’est T-Day aujourd’hui mais je pensais aller chez l’infirmière (qui ouvre que dans quelques heures) pour faire vérifier mes cicatrices. En fait je crois que mon corps est pas fan des fils résorbables et à un peu de mal à désintégrer la matière. Du coup il garde le fil et/ou (dans quelques temps ?), l’expulse… Mais du coup j’ai un fil qui commence à dépasser à l’extrême gauche de ma cicatrices droite, et toujours cette zone à la con à l’extrême gauche de ma cicatrice gauche… C’est un peu relou mais bon. Betadine, betadine, betadine.

Mais bref, devoir attendre pour l’infirmière ne m’arrange pas en tout cas parce que je suis complètement à plat depuis hier. Naze de chez naze. Donc j’attends ma piquouse avec impatience pour sortir de cette mollesse musculaire et de cette fatigue injustifiée (ça fait comme quand on a pas mangé depuis très longtemps et qu’on se sent vraiment faible).

Je dois aussi voir l’endoc d’ici la fin du mois donc je lui en parlerai pour peut-être passer à une injection tous les 15 jrs (?).

Enfin bon. Retour sur Paris et des milliards de trucs à faire : l’appart, la paperasse, les rdv médicaux, la fac, les dossiers à envoyer, etc, etc, etc.

Comments are off for this post

Nom d’une pupille !

Bon. J’avais tiré un trait sur ça mais on en a parlé l’autre fois avec ma mère, et j’ai réalisé qu’il y avait un dossier d’adoption pour moi. J’avais jamais vraiment tilté qu’il pouvait y avoir des infos intéressantes dedans, une lettre, un truc… Pas de noms of course (d’ailleurs une loi récente renforce la protection de l’identité des femmes qui accouchent sous X). Mais ça je m’en fiche.

Par contre, en savoir plus sur le contexte, le pays d’origine de mon père bio, leurs domaines professionnels, etc… Why not.

Le dossier peut aussi être vide. Et c’est en partie pour ça que j’ai jamais voulu faire de démarche.

Mais bon. Après le changement d’état civil ce sera vraiment prise de tête (déjà que là je sens que ça va me gaver – et être compliqué – de pouvoir voir ce dossier) alors je crois que c’est le moment. Et puis on s’approche lentement de novembre et de ma remise en question annuelle et je crois que la curiosité l’emporte.

Du coup j’ai appris aujourd’hui mon nom de pupille. Ca fait bizarre. C’est comme encore une autre identité. J’aurai donc été (brièvement) M.L puis V.B et maintenant S.B…

Bref, j’appréhende un peu. Mais je crois que ça m’aidera à être totalement Samuel vu que j’aurai plus cette vieille histoire qui traînera dans un coin de mon cerveau. Je pourrais plus franchement tourner une page, sans oublier nécessairement, mais en passant vraiment à autre chose.

1 comment

Sam is back ;)

Ouais alors non hein, je ne suis pas mort suite à mon auto-injection de T ! J’étais simplement en vacances dans un no man’s land wifien. Dur, dur la vie sans internet. Mais j’ai survécu, et je reviens en ce jour de rentrée nationale.

En pleine forme d’ailleurs. Après un mois d’août bien arrosé j’ai décidé de redevenir clean et d’arrêter l’alcool pour préparer mon corps à l’opé à venir. Prochain verre de champagne autorisé : pour mon anniversaire fin novembre.

Et puis toujours dans la logique, esprit sain dans un corps sain (ben oui, les résolutions de rentrée…), j’ai repris vaguement le sport. Je peux encore reprendre la course à pied ou faire des trucs avec mes bras (ça tire encore par ci par là donc je veux pas prendre de risque) mais j’ai fais quelques abdos, des machins comme ça, pour dérouiller la machine quoi.

Sinon ben j’ai plein de truc à dire mais je suis back in Montpellier pour quelques jours ce qui veut dire : calor, calor, calor ! Donc je suis un peu mou.

Mais bientôt je vous parlerai de ma petite évolution (mâchoire, biceps, barbe…) et je ferai un petit point « post-op » sur mon torse.

Voili, voilou pour la petite reprise. J’ai finalement pas mal écrit, alors que je voulais juste signaler que j’étais toujours en vie… J’espère que tout va bien pour vous et que la reprise n’est pas trop dure.

Ah, et dernier truc : on est en septembre quoi, septembre !!! Time flies like a banana !

Comments are off for this post

1ère self-injection de T

I did iiiiit !

Hier je me suis fait ma première self-injection de T !

Ca faisait quelques fois que je voulais le faire parce que c’est quand même plus simple de juste aller à la pharmacie et de rentrer chez soi se piquer. Mais bon, j’avais une « légère » peur des aiguilles et surtout, très peur de me planter et de perdre de la précieuse substance.

Mais finalement hier, l’infirmière n’ouvrant pas son cabinet avec plusieurs heures, et comme j’aurai du faire ma piqûre la veille j’étais légèrement à cran. J’avais chaud et j’étais tendu et stressé depuis plusieurs jours.

Donc voilà, en suivant différents conseils (vidéos youtube, page explicative, conseils de potes, etc), j’ai pu me faire ma propre piqûre sans trop de difficulté (mais avec beaucoup de stress). Jusqu’au dernier moment j’ai hésité et puis une fois l’ampoule cassée ben j’avais tout simplement plus le choix.

Je pense avoir fait bien comme il fallait niveau hygiène and co, et même si j’ai perdu un tout petit peu de liquide en aspirant pas tout bien, je suis quand même très content de cette première fois.

J’ai piqué dans la cuisse (pouvant encore moyennement me tourner comme il le faudrait pour une piqûre dans la fesse) et comme c’était la première fois j’ai un peu mal (je pense que j’ai injecté le liquide un peu trop rapidement), mais rien de bien méchant.

Maintenant je suis un homme libre, je peux partir faire du trekking dans l’Himalaya si j’en ai envie, puisque je suis désormais indépendant !

2 comments

I’ve seen the light

« Ground control to Major Tom« ….

Donc ouais. Hier, suite à un « spèce d’homos va » adressé à moi et une amie lesb (non, que je n’outerai pas !) j’ai pas tout de suite réagi avant de dire, d’un coup, « hein ? quoi ? comment tu sais on en a jamais parlé ensemble de ça ! » Rire de sa part. « Nan mais ça se voit quoi ». Moi, scié parce que si y’a bien quelqu’un qui a un bon gaydar c’est bien E. ! Mais ça reste souvent du non dit, jusqu’au moment où tu en parles avec elle et que tu constates que c’est l’évidence pour elle depuis toujours. Bref, sur le coup j’ai pas vraiment tilté. Parce que vin, toussa.

Mais plus tard je suis revenu sur le sujet et là elle me sort « Nan mais ouais c’est logique quoi, quand Cl. t’as vu pour la première fois elle t’as pris pour un bio, mais gay. » Re hallu de ma part. Quoi, ça se voit tant que ça ??? Donc je lui ai demandé, outré (et donc à mon avis, encore plus gay), « mais comment ??? » Réponse sans appel de sa part « bah j’sais pas t’es maniéré quoi ». Ouf !

Et à partir de ce moment là tout a été une série de flash. Et je pouvais plus faire un truc sans penser « gay gay gay ». Mes mains, ma façon de parler, mes réactions. Ect.

Et puis plus tard, dans la matinée, on s’est retrouvés à glandouiller dans un parc au soleil en mangeant une sorte de petit dej’. Et là arrive Dieu qui, au bout d’une dizaine de minutes me dis, paf, comme ça (je me souviens pas du contexte mais je me souviens que c’était out of nowhere) « mais tu serai pas un peu homo toi ? ». Heiiiin ?? Maiiis. En une soirée, trois personnes qui voient ça de façon évidente ?!!

Alors. Bon. Ce qu’il faut dire quand même c’est que y’a six mois j’étais « hétéro à tendance bi », depuis la T je suis « bi », et puis la semaine dernière j’étais successivement « bi à tendance hétéro » puis « bi à tendance homo ». Le truc c’est que je REFUSE d’alimenter la biphobie évidente du monde. Oui, c’est possible d’être bi. Avec des phases, et avec un certain « terrain de prédilection ». Mais bon. Euh. De à s’ennuyer en regardant une scène de sexe entre deux lesb dans QAF ? De là à réagir pareil que les persos en constatant que c’est « dyke night » ?

Cela dit, de là à ce que les gens me voient gay dans les dix premières minutes. Sérieux ? Ca me fait halluciner ! Je pensais pas.

Mais bon, d’un autre côté ça explique plein de truc et c’est pour çaaaa que :
– Certaines phrases que je peux sortir et qui sont, « tellement, tellement gay ! » (Pour ceux qui me connaissent et qui doutent toujours, relisez la phrase précédente en m’imaginant la dire, avec l’intonation qui va avec, et là tout sera plus clair ! XD).
– « Ground control to Major Tom »
– Je tombe toujours amoureux de filles inaccessibles et du coup je fucked up toutes les autres relations avec les gens qui daignent me supporter ???
– Mes goûts artistiques (et particulièrement le goût pour la niaiserie cinématographique parfois difficile à comprendre sans cette information).
– Toutes ces amies filles.
– Coldplay (« Wanna know how I know you’re gay? Because you like Coldplay. » – Cal dans The 40 year old virgin). Héhé.
– Primox.
– La photo deux post plus bas.
– Euh. Je pourrais continuer des plombes mais, comme d’hab, j’ai pas dormi et j’ai un peu la peine de lister toute ma vie.

Mais bref.

Ce qui m’intrigue et que je n’ai TOUJOURS pas traité sur ce blog, c’est cette tendance (assez présente chez les FTM) à reconsidérer son orientation sexuelle post-T.

Première piste : plus grande awarness de son propre corps, plus de désir, plus de liberté, etc.

Deuxième piste : le corps masculin n’étant plus un objet de désir « canalisé » (dans le sens « ce corps est beau, je veux le même »), on se rend compte que c’était l’arbre qui cachait la forêt (tiens là par exemple, en écrivant ça j’ai une image de centaines de petits gays musclés en boxer et chapeaux de cow-boy dans un club gay. Hum. How gay IS that ?)

Voilà pour une vague ébauche de programme. La suite de mes considérations et réflexions palpitantes demain !

3 comments

Voyage, voyage

Hier j’ai vu Dieu. Et donc ouais, je confirme, Dieu est noir.

Ensuite j’ai failli me retrouver dans une voiture de location pour faire 5h de route. Et puis non. Parce qu’on est le week-end du 15 août. (Moralité : ne pas écouter Dieu)

Sinon j’ai expérimenté le pur sentiment de tristesse. J’avais jamais senti ça à ce point. Je m’explique. Des fois on a besoin de pouvoir sortir les trucs. Avec la T, impossible de pleurer. Rien. Niet. Même pas les larmes aux yeux. C’est comme être dead, mais outside, pas inside!
Et du coup ça rend la tristesse plus douloureuse. Comme sous anti-D, ça donne l’impression d’être vide.

Mais sinon. Super soirée (et merciiiii pour le rangement !!!).

Demain je vous raconterai peut-être comment c’est ouf à quel point les gens me perçoivent gay (!!!). Et oui, c’est possible, un gay amoureux d’une fille.

Comments are off for this post

Journal #2 – Samuel

Septembre 2005 – A.k.a « Le mois de la Révélation »
« Ca doit faire deux ans que j’ai pas écris alors je vais faire vite pour résumer. (…) Il y a à peu près une semaine j’ai enfin mis des mots sur l’horreur de ma vie : JE NE SERAI JAMAIS HEUREUX PARCE QUE JE NE SERAI JAMAIS UN HOMME. Je n’arrive pas à être vraiment avec une fille parce que je ne peux pas accepter mon identité de fille dans cette relation. HIER j’ai enfin COMPRIS. Je n’avais en fait jamais fait le lien entre mes pensées, fantasmes, rêves et la… transsexualité. Parce qu’en fait être « trans » n’est pas lié à l’orientation sexuelle. Etre un homme dans un corps de femme. (…)
Maintenant que je sais que le changement est possible je ne sais pas où ça va me mener :
– Est-ce que je me trompe ?
– Vais-je un jour pouvoir l’accepter ?
– Passer à l’acte (transformation) ?
– Le dire à mon entourage ?
– Assumer une nouvelle identité ?
I don’t think so. Mais maintenant je me sens « mieux », moins seul, moins marginal et je sais que si un jour mon mal être est tel que la mort est la seule possibilité de réconfort, je pourrais toujours entamer un processus de transition et devenir celui que j’ai toujours été (et voulu être), Samuel
(ndrl : tiens je me demande comment je suis passé à Samuel. Hum.) En gros je suis dans une putain de situation de merde (parce qu’être transsexuel n’est tout de même pas être un homme).
J’AI PEUR DE CE QUE JE VAIS DEVENIR. J’ai peur des gens, du regard des autres. Je me sens mal dans mon corps. Mais envisager une transition c’est tellement bizarre et tellement pas l’unique solution (je veux dire, ça ne règlera pas tous mes problèmes…?).
Que FAIRE ???
 »

Sur la page suivante, et dernière page sur laquelle j’ai écrit quoi que ce soit, est inscrit :

4 comments

Journal #1 – David

J’ai toujours su que j’avais été incroyablement stupide pendant toute mon enfance puis adolescence. C’est parce que j’ai créé un monde parallèle et que je me suis réfugié dans un monde imaginaire, devenant mon alter égo, « David », à l’époque, que j’ai pu être un inconscient si longtemps.

Oui je me savais garçon. Et oui je me voulais garçon. Mais tout ce temps j’ai pensé que c’était de l’ordre du rêve, pas de la réalité. Je n’ai jamais pensé au fait d’être trans avant mes 19 ans.

Ce matin (en fait ce soir, je me suis pas encore couché – je sais, il est 10h du mat…) je relis mes vieux journaux.

Je viens de tomber sur une lettre dans laquelle je « prie » God. Je dis God parce que la lettre est écrite dans un mauvais anglais. « J’imagine que je suis un homme mais c’est irréel et je suis juste un putain d’ado de 15 ans qui a une putain de vie. » La lettre termine par V. alias D. puis plusieurs « it’s just a dream« . Je me souviens de cette période. Je vivais essentiellement dans le noir, dans ma chambre. À ce moment-là je peux même dire que je m’éclairais à la bougie et que je « trippais » à écrire ce type de textes avec une vieille machine à écrire. Hum. D’un côté ça me fait très très vaguement sourire, de l’autre j’ai vraiment pitié pour ce moi du passé.
Mais surtout je ne comprends PAS comment j’ai pu ne pas TILTER.

Du coup, voilà sur quelques années, des bribes de mes pensées. Bon par contre je vous épargne certains passages qui n’ont pas de sens pour vous, pour me focaliser sur mes questionnements de l’époque…

1999
Wow. Je vis des dramas sentimentaux vachement drôles avec « Kévin du stage » (putain, les 90’s quoi…), « Sébastien du Muc », « Nicolas le black », « Romain de la colo ». C’est très dur de lire tout ça sans éclater de rire. J’ai pour ce moi là du passé une petite affection. Après par contre plus vraiment.

Novembre 2000
« Je suis en 3ème, (…) j’aimerai être un mec, mais je me demande si je suis pas homo mais des gars me plaisent aussi. Bi ?? » …

Décembre 2000
Apparemment je fais une sorte de grève de la faim et je m’écris des trucs sur les bras avec un compas. Mouais….

À partir de l’année 2001
Ca fait schizo. Mon journal est écrit sous plusieurs noms. Parfois le « vrai » et souvent l’autre, D. donc…..

Février 2001
« Dès que quelque chose va bien je casse tout. Je peux pas supporter que les choses soient cool. »

Mai 2001
Je me questionne toujours sur mon orientation sexuelle en faisant des listes stupides. Rien de passionnant.

Août 2001
« Je ne suis PAS lesbienne. Un mec c’est parfait. » Lol, what the fuck ?

Septembre 2001
Je trouve ma vie pathétique et je veux partir vivre une autre vie à l’étranger. No comment.

Octobre 2001
« J’en ai marre de ma vie car je suis une FILLE. (…) Pourquoi je ne suis pas un MEC ??? »

Décembre 2001
« Je vois pas l’intérêt de vivre ! Pourquoi vivre si c’est pour pleurer. Je veux que mon rêve soit la réalité. Je veux que MA vérité soit LA vérité. »

Mars 2002
Je rédige une biographie imaginaire de « David ».

Août 2002
« Je me sens triste et vide, je sais que c’est con mais c’est pourtant le cas. Je crois que c’est parce que je ne suis plus « David » (ça fait au moins deux mois que je n’ai pas été lui) et cette « double vie » me manque parce que quand j’étais David j’oubliais mes problèmes. Mais now je ne PEUX plus être David car je n’ai plus la force de me mentir à moi-même. Je sais très bien que c’est faux, je suis pas et ne serais jamais un garçon. » Well, well, well. You were wrong my friend.

Comments are off for this post

Dear Young Trans-men

Merci à Mr C., de m’avoir envoyé ce joli texte (trouvé sur un forum) que je trouve très beau et touchant :

« Dear Young Trans-men,

I love you. I love you in all your blustering, angry, beautiful frightening and fearful glory.
I get confused about how to relate to you.
I am torn between grabbing you and hugging you to my chest, shielding you from all the ugly things in the world and taking you over my knee, tanning your behind and toughing your skin.
I want to do both.
When you are hurt, I hurt with you.
When you get angry, I hurt for you.
When you are proud, I am proud for you.

I love to watch you walk around with your wispy new beards and glitter lipstick. I don’t understand you, but I secretly applaud you and would willingly kick anyones ass who attacked you.

I love to watch the emerging men, those like me who do subscribe to the male/female gender paradigm. I love to watch them grow into themselves, take on their confidence, become men (in the way I truly understand and relate to).

I love to watch the girly men who become softer as their bodies become harder.

I love to see the *average* normal joe.

I love how you throw caution to the wind and take to the streets in the fight for your beliefs.

I love you. I can’t help it. It’s the parent in me.

I don’t mean to be patronizing or belittling. I just have a big soft spot in my heart for you. I want to make you grill cheese sandwiches and tomato soup, listen to your stories and tuck you into bed and when you are big and grown, I want to shake your hand and pat you on the back and tell you that you done good.

You are the next vanguard. You will become the bulwark for the future. We need you more than ever. With Liberty university graduating more lawyers who are working in the government and making policies, we need you in schools. We need you educated. We need you ready to take leadership positions and to take the fight for our rights, and the rights of all others to the next level.

I need you when I am old and wrinkled and in some nursing home. I want you to smile when you see my naked body and remark how far our surgeries have come since *those* days. I want you in med schools and out there researching and developing and making history.

I am not going to lie to you. Sometimes you irritate the fuck out of me. Sometimes I just don’t understand you at all and feel like you are wasting your life and your breath on unimportant things while you should be doing something better. Sometimes I get exasperated with you and want to tell you to shut the fuck up and suck it up. Sometimes I feel like you are an entitled bunch of whiners.

But always on the other side of those thoughts (and I had them for my kids too).. is this incredible love and affection for you, and an intense desire to see you achieve and be the best you can be. No matter what that is. I look avidly at your websites and watch your pictures as you grow. Some of you I have followed very quietly for years. I have cheered you and felt disappointments in your disappointments. I have loved you and secretly worshipped you from afar. I have prayed for you in my morning and night prayers. »

Merci à cet inconnu.

1 comment

« Page précédentePage suivante »boink