Le Loup des Steppes

Transition d'un jeune loup FTM

Archive for juin, 2008

« …when it suddenly hit me… »

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« …staring at a ceiling full of stars… »

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« I was lying in my bed last night… »

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While you make pretty speeches / I’m being cut to shreds / You feed me to the lions / A delicate balance / And this just feels like spinning plates

De nos jours, avec les mails, msn, facebook et toutes ces communautés virtuelles (tiens, voilà une communauté à laquelle on appartient tous plus ou moins…), on ne peut plus éviter personne.
D’ailleurs, à cause des portables on ne peut pas non plus faire le mort parce que les gens savent qu’on finira bien par le consulter. Et l’éteindre angoisse tout le monde alors bon…

Du coup, pour survivre pendant les situations de repli (tout en continuant à être un geek), on se retrouve à claquer des portes virtuelles (et donc à, potentiellement offusquer / blesser, les gens). C’est nul, facile, etc, mais des fois c’est juste nécessaire.

Plusieurs méthodes pour cela : 1/ le message personnalisé qui résume en une phrase courte ou en un mot a/ l’état général, b/ la position qu’on occupe vis-à-vis de telle situation ou personne. 2/ l’ignorance (cette deuxième technique est plus risquée si les gens sont tenaces).

Bon et puis évidemment la solution ultime c’est… d’éteindre tous ses appareils électroniques. Mais soyons réalistes, qui peut, réellement, éteindre son ordinateur et son portable plus de deux jours d’affilés ? Ben voilà.

Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, quand on veut éviter / ne pas penser à quelqu’un, c’est vraiment impossible à cause toute cette virtualité stupide qui connecte tout le monde.

1 comment

$$$

Enfiiiin ! Après de multiples rebondissements, c’est fini, l’argent pour l’opération a bien pu être viré à la clinique ! Ca m’enlève un poids énorme. Et surtout ça veut dire que c’est bon. Officiellement. Je peux prendre mon avion mardi prochain, tout est fin prêt pour le jour J.

Et ça, c’est vraiment une très booooonne nouvelle.

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Sharks

« Life is not a movie. Good guys lose, everybody lies, and love… does not conquer all. » – Buddy dans Swimming with Sharks.

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Le Clash

C’est toujours très énervant de découvrir que les gens savent quelque chose de très personnel sur vous, depuis des mois.

C’est encore plus agaçant quand il s’agit de vos colocs. Et de leurs amis. Et leurs vagues connaissances.

Les gaffes ça craint.

J’ai envie de passer au-dessus.

Mais quelque chose m’en empêche (en plus de la colère que je ressens).

C’est comme hier. Je déteste les regards qui cherchent la fille en moi. Je les déteste encore plus quand sur le coup je me rends compte que la personne me regarde bizarrement, mais que je suis à des kilomètres de me douter qu’elle sait, et que le lendemain j’apprends qu’effectivement, elle savait. Encore à cause d’une gaffe.

Me dire que pendant des mois les gens savaient, et que je ne savais pas qu’ils savaient me mets très en colère.

Parce que je crains ce qu’ils ont pu penser, en me voyant fille et me sachant trans. Et que ça me fait mal de me dire qu’ils ont cherché le garçon en moi sans le voir. Puisque tout ce qu’ils pouvaient faire c’était regarder l’aspect physique. Je pense que c’est assez difficile à comprendre si ce n’est pas vécu. Disons simplement que ce que je ressens s’apparente à un sentiment de honte.

Il y a des gens à qui je vais tout simplement arrêter de parler. De choses personnelles en tout cas.

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Stuffs

J’ai fait mes cartons aujourd’hui. Dur, dur.

Déjà pour des raisons pratiques. J’ai déjà de nombreux trucs emballés et j’ai l’impression que ma chambre n’est pas plus vide… C’est fou d’ailleurs tout ce qu’on peut accumuler. Surtout que j’ai une tendance à garder des choses inutiles. Comme tout un tas de magazines que je réouvrirai probablement jamais…

Ensuite parce que c’est la fin.

À part ça.

Malgré de nombreuses difficultés bancaires pour payer la clinique aux States, la situation s’est finalement arrangée ce qui m’a libéré d’un énorme stress (peur que, ne voyant pas la thune arriver, ils annulent l’opé). J’ai également faxé les examens de labo avec l’avis du médecin qui me « clear for surgery ».
Voilou, j’ai donc plus qu’à finir mes cartons, faire les derniers préparatifs, faire mes bagages.
Et partir.

Sinon hier c’était la dernière soirée à l’appart. Sans musique pas que nos voisins sont de la Gestapo.
Mais c’était sympa. Bizarre mais sympa.
Pleins de gens ont dit « une coloc avec deux gars et deux filles, c’est cool ». Donc voilà, je passe totalement now. Mais je continue à faire jeune…

En tout cas, j’ai survécu à ma première soirée sans alcool, dans un environnement de tox, où s’épanouissaient les bouteilles de bières, les joints, les clopes… Le tout avec un bras de camé à cause d’une prise de sang qui m’a donné un bel hématome d’héroïnomane. J’aurai jamais du mettre cette image de Trainspotting l’autre jour… Saleté de karma.

Le plus fort dans tout ça c’est que j’avais un horrible mal de crâne ce matin. Ironique hein ?

Life’s a bitch.

But that’s ok…

…I guess.

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Chers anonymes,

Je voulais vous écrire depuis un moment… pour vous vous inciter à commenter plus fréquemment le blog. Oui, vous, lecteurs anonymes. Parce que j’ai souvent l’impression que ça ne marche que dans un sens, alors qu’à la base j’ai créé ce blog pour permettre à ceux qui me connaissent mais ne me voient pas tous les jours de suivre mon évolution, de mieux comprendre mon passé, mon présent et mon futur.

Cependant, si je poste aujourd’hui, plutôt qu’une autre fois à ce sujet, c’est à cause du deuxième commentaire posté anonymement sur le post précédent.

Premièrement, je trouve ça lâche. Je me confie, je livre chaque jour une partie de moi pour vous aider à mieux me comprendre et tout ce que j’obtiens c’est un commentaire anonyme ? Alors oui, parfois, les choses ne sont peut-être pas géniales à entendre.

Mais, c’est mon deuxième point, les choses n’ont pas été géniales pendant mes 21 premières années. J’ai supporté beaucoup. Pas toujours de façon consciente, heureusement. Enfant j’évacuais mon mal être dans une violence dont peut témoigner le mur de ma chambre, ma chaîne hi-fi ou même mon tibia, marqué à jamais par le fracassement d’une lampe contre celui-ci. Alors je trouve ça vraiment nul et facile de me critiquer sur ma façon de réagir à certaines situations, sans avoir le quart de ma situation.

Donc je trouve que poster un commentaire anonyme en disant que je ne mérite plus d’attention, que c’est fini etc, c’est tout simplement minable. SURTOUT quand on reproche de ne pas parler.

Quant à mon dernier post. Je sais qu’il n’est pas facile à lire pour ceux qui m’ont connu avant, et j’en suis désolé. Mais je ne trouve pas que quelques lignes correspondent à de nombreuses années de silence.

Vous voulez quoi ? Que j’arrête d’écrire ? Que j’arrête d’expliquer ce que moi j’ai vécu pendant que vous regardiez cette petite fille s’amuser ? Que j’oublie qu’à 8 ans je priais tous les soirs pour devenir un garçon ? Qu’à 15 ans je crevais dans ce corps en pleine puberté ? Que j’étais écoeuré par tout mon être à 20 ? Que je me faisais mal pour ressentir – extérieurement – quelque chose d’autre qu’une souffrance intérieure atroce ?

Pour vous c’est juste la prise de conscience, qui est, forcément (pour certains), un atterrissage douloureux. Mais je n’ai aucune envie de m’en excuser, parce que je n’accuse personne. Je sais que vous avez aimé V., et tant mieux. Ma transition ne se passerait pas aussi bien si ce n’étais pas le cas. Simplement moi je l’ai détesté, et parfois, j’ai du mal à oublier qu’elle a été là, surtout quand elle s’incruste sur mes photos. J’ai honte de l’avoir laissé exister si longtemps.
Attention, n’allez pas croire que je suis schizo. Bien sûr, j’ai été V., et même si je change physiquement et mentalement, je ne renie pas cette partie de moi ! j’ai simplement envie de bousculer votre rapport à mon identité, qui a changé et changera encore…

Se confier n’est jamais facile, surtout quand on sait qu’on est lu. Mais j’imagine qu’il faut choisir, entre l’honnêteté et le mensonge, et en assumer les conséquences…
Personnellement, j’ai choisi la deuxième option trop longtemps, maintenant j’en ai marre.

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L’imposture

Vous l’avez peut-être senti en lisant mon blog cette semaine : en ce moment mon humeur est en dents de scie…

J’alterne entre joie et stress pour l’opération à venir, mais aussi joie et déprime concernant l’année qui se termine.

Présent et futur. Les deux ont du bon.

Par contre, le passé, oh my… Le passé…

Alors oui, j’admets, regarder des vieilles photos n’est jamais une idée brillante quand on est d’humeur instable.

Mais ça faisait un moment que je voulais parler de mon rapport aux photos (qui évolue en permanence d’ailleurs). Si je le fais maintenant, c’est parce que je viens de mettre des mots sur un des sentiments qui m’habite lorsque je vois mon ancienne carapace en photo.

J’ai l’impression qu’on m’a volé mon passé. Qu’elle – plus précisément – m’a volé mon passé. Cette personne que je vois sur les photos, et qui n’est vraiment pas moi, avec qui je ne connecte plus.

Je sais que pour certains d’entre vous, ce genre de phrase doit faire bizarre, voir mal. Mais j’ai vraiment ce sentiment de dégoût et de colère en voyant ces photos souvenirs. Parce que finalement, quoi qu’il arrive, je ne revivrais pas ces évènements là, et je ne pourrais jamais en avoir un souvenir à mon image. Il faudra que je me contente de me dire que, oui, j’y étais.
Heureusement, j’ai une bonne mémoire visuelle, et je me console en me disant que les vraies photos, je les aient dans la tête.

Comme ce lever de soleil dans la gare d’Amsterdam…

Mais quand même. Ca m’énerve et m’attriste. Ca me donne même par moment l’envie de refaire certaines photos, celles qui comptent. Celle où j’ai une passoire sur la tête en fin de soirée après le bac, celle ou je porte un casque de chantier et une hache dans les rayons de Leroy Merlin, celle où je me vide une mapmonde remplie d’eau dans la piscine gonflable installée au milieu du salon de mes parents, celles où je déambule dans les rues de Montpellier avec F., L., P. ou M.…

Tiens, à cette occasion j’ai envie de préciser : non je n’étais pas « petite ». Non, je n’ai pas envie qu’on parle de « mon moi du passé » au féminin. Non je n’ai jamais été cette fille qu’on peut voir sur les photos. Et ce n’est pas parce qu’à l’époque je n’avais pas les mots pour le dire (ou, plus récemment, le courage), que je me sentais moins garçon déjà à ce moment-là.
J’étais petit, j’étais farceur, dynamique, joueur, etc, et tout ce que reflète les photos et vos souvenirs est un féminin qui m’agresse.

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